On dit que toutes les espèces mondiales et leurs populations sont les éléments constitutifs des écosystèmes, assurant individuellement et collectivement les conditions de la vie. Pas seulement les leurs, mais aussi les nôtres. Je n'ai pas la place de les citer toutes, mais celle-ci a attiré mon attention.
Un dragon bleu vif appelé Glaucus atlanticus
Cet assassin bleu vif, maître du déguisement, s'appelle Glaucus Atlanticus, communément appelé dragon bleu. Il s'agit d'une créature marine, une sorte de limace de mer appelée nudibranche, et il serait difficile de décider s'il s'agit d'un monstre de la nature ou d'une œuvre d'art.On les appelle aussi limaces de mer bleues, anges bleus ou hirondelles de mer, et on les trouve à la surface des océans Atlantique, Pacifique et Indien, dans les eaux tempérées et tropicales du monde entier
Leurs jolies vrilles plumeuses sont plus qu'une décoration élaborée : elles renferment un secret mortel. Les Glaucus atlanticus sont des prédateurs en quête de nourriture, et ces vrilles, appelées cerata, contiennent des cellules urticantes très toxiques, utilisées à la fois pour la chasse et l'autodéfense.
Ils ont un lien avec le Portugal et, bien qu'ils ne soient pas originaires de nos eaux, ils ont été aperçus à Madère et à Porto Santo. Leur lien, cependant, c'est ce qu'ils mangent et ce qu'ils font. Bien qu'ils ne soient pas venimeux en eux-mêmes, ils s'attaquent à différentes créatures marines venimeuses, dont la méduse portugaise "Man O'War" - Physalia Physalis - (qui n'est en fait pas du tout originaire du Portugal), et lorsque ce petit dragon bleu se nourrit de cette créature venimeuse, il conserve astucieusement le poison, devenant ainsi lui-même toxique.
Petite mais mortelle
Cette limace ornée mesure rarement plus de 3 cm de long et flotte sur le dos, après avoir avalé une petite bulle d'air, à la surface de la mer. Faibles nageurs, ils sont à la merci du vent et des courants. Bien que le fait de flotter à la surface les expose aux prédateurs aériens, la couleur de leur dos leur permet de se camoufler sur la toile de fond de la mer, tandis que le gris argenté nacré de leur ventre se fond dans la surface brillante de la mer, les cachant ainsi des prédateurs qui se trouvent en dessous. Cette technique est connue sous le nom de "contre-ombrage", ce qui explique pourquoi le dragon bleu est plus sombre sur sa face supérieure et plus clair sur sa face inférieure.
Les groupes de dragons bleus flottent ensemble, créant des formations connues sous le nom de "flottes bleues". Ce comportement est logique pour se nourrir et s'accoupler, mais il crée des conditions favorables pour que les vents océaniques les ramènent sur le rivage, de sorte qu'une "flotte bleue" peut se retrouver au même endroit.
Les dragons bleus se mettent en boule pour se protéger lorsqu'ils sont pris dans les vagues et poussés vers la plage. S'ils s'échouent sur le sable, leur venin reste actif, même après leur mort. Cela signifie que toute personne qui ramasse ou marche sur ces créatures subira leur piqûre brûlante. Malgré leur beauté, ces petits animaux sont mortels. Bien qu'une piqûre ne soit pas garantie, ne prenez pas de risque, car apparemment une seule piqûre de ce petit animal peut entraîner des nausées, des douleurs, des vomissements et des problèmes cutanés, notamment une dermatite allergique aiguë de contact.
Ces petites limaces bleues sont-elles rares?
Bien que l'homme ne les rencontre que rarement, on ne sait pas exactement à quel point les dragons bleus sont rares, car ils sont minuscules et donc difficiles à quantifier dans les vastes étendues de l'océan. L'espèce n'a pas été évaluée par l'UICN.
Si vous pensiez que les limaces de jardin étaient nuisibles, soyez heureux que le dragon bleu n'envahisse pas votre jardin et ne mange pas vos choux !
Marilyn writes regularly for The Portugal News, and has lived in the Algarve for some years. A dog-lover, she has lived in Ireland, UK, Bermuda and the Isle of Man.