La simplification de la construction et de la délivrance des permis pour les nouvelles constructions est sans aucun doute une avancée positive, mais comme le dit le dicton, "mettre la charrue avant les bœufs" comporte des risques. L'absence d'un permis d'habitation soulève des questions sur la sécurité de l'acheteur quant à son obtention. Bien qu'elle simplifie les transactions immobilières, elle introduit une vulnérabilité en matière d'accès au crédit, créant ainsi un paradoxe qui nécessite une attention particulière, notamment de la part des professionnels impliqués.

Cette évolution conduit également à une réflexion sur la profession d'agent immobilier, qui doit regagner la confiance de la société portugaise. Cela est essentiel pour réduire les transactions entre particuliers, qui n'ont souvent pas de connaissances approfondies dans ce domaine et sont donc de plus en plus exposés aux risques associés. Sans permis d'habitation, il est impossible de contrôler si une marquise, une annexe, une garage ou un balcon sont légalisés, créant ainsi une opportunité pour les voleurs et les escrocs de tromper ceux qui ont travaillé dur pour acheter leur maison.


Alors, Simplex est-il vraiment simple ou complexe?

À mon avis, la simplification de la délivrance des permis est une excellente opportunité qui doit être gérée avec soin pour éviter de prendre des raccourcis au détriment de la légalité. Selon moi, cette mesure est encourageante pour le secteur immobilier au Portugal. Si bien gérée et exploitée par tous les acteurs de cette industrie, elle peut entraîner de nombreux changements positifs et éliminer en grande partie la bureaucratie, qui est le moteur de la corruption - un cancer que le Portugal peut éviter. Indépendamment des opinions politiques, il s'agit d'une mesure qui mérite d'être soutenue.

Il est également légitime de se demander si la fin du permis de construire et la prédominance de la notification préalable, un mécanisme qui existe depuis de nombreuses années mais qui n'était pas utilisé, ne poseront pas de problèmes aux promoteurs auprès des banques et d'autres entités.

À mon avis, il est essentiel de voir les choses du bon côté plutôt que du mauvais, car la simplification et la rapidité pourraient influencer positivement les prix des logements au profit du consommateur. Cependant, il est important de reconnaître que d'éventuelles lacunes dans la sécurité juridique pourraient être un facteur négatif affectant le marché immobilier et la construction de logements plus abordables. Les promoteurs assument désormais l'entière responsabilité de l'opération, ce qui n'était pas le cas auparavant, car le risque urbain était réparti entre la municipalité et le promoteur assisté par son architecte. Cette situation pourrait inciter les promoteurs à être plus hésitants dans le lancement de leurs projets, introduisant le coût d'une assurance, car un projet mal réalisé et qui ne respecte pas les exigences légales peut être bloqué, ce qui n'arrange personne, y compris le promoteur. Cela ne semble pas être dans l'intérêt de ceux qui construisent les maisons de demain.


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Paulo Lopes is a multi-talent Portuguese citizen who made his Master of Economics in Switzerland and studied law at Lusófona in Lisbon - CEO of Casaiberia in Lisbon and Algarve.

Paulo Lopes