Selon idealista, le logement est l'un des thèmes centraux des programmes électoraux de 2024, alors que l'accès au logement est de plus en plus difficile et que les taux d'intérêt sur les prêts immobiliers restent élevés.
Le spectre des propositions en matière de logement est diversifié, les partis de gauche souhaitant supprimer les avantages fiscaux et régulariser le marché, tandis que les partis de droite proposent davantage d'incitations fiscales et une plus grande libéralisation.
Parti socialiste (PS)
Après avoir élaboré la loi Mais Habitação, entrée en vigueur en octobre dernier, le parti socialiste (PS) souhaite poursuivre le travail accompli jusqu'à présent pour augmenter l'offre de logements et réguler le marché, en prenant les mesures suivantes :
- poursuivre l'investissement public dans la requalification, l'agrandissement et la diversification du parc de logements publics afin d'atteindre à moyen terme 5 % du parc de logements publics (actuellement 2 %) ;
- augmenter l'impôt sur les plus-values des biens vendus sans avoir été habités ou restaurés ;
- augmenter les dépenses déductibles de l'impôt sur le revenu de 50 euros par an jusqu'à ce qu'elles atteignent 800 euros en 2028 (aujourd'hui 600 euros) ;
- augmentation de la couverture du Port 65 ;
- révision de la formule de calcul de la mise à jour annuelle des revenus, en incluant désormais l'évolution des salaires dans les années où l'inflation est supérieure à 2 % ;
- créer un code des baux urbains, unifiant toutes les règles de location en un seul instrument juridique équilibré et simplifié, et créer également une entité qui contrôlera la location, ainsi qu'un régime exceptionnel pour régulariser les contrats informels ;
- créer le guichet "Mais Habitação" dans les paroisses et les municipalités.
L'Alliance démocratique (AD) - une coalition formée par le PSD, le CDS-PP et le PPM - estime que pour résoudre la crise du logement, il est nécessaire d'augmenter l'offre de logements, en réduisantles impôts et la bureaucratie et en injectant des biens publics sur le marché. Dans ce sens, elle présente plusieurs propositions dans son programme électoral pour stimuler l'offre publique et privée, comme par exemple
- l'assouplissement des limites d'occupation des sols, des densités urbaines (y compris la construction de tours) et des exigences en matière de construction ;
- l'injection sur le marché de propriétés vacantes ou sous-utilisées et de terrains publics ;
- créer un régime exceptionnel et temporaire pour l'élimination ou la réduction des coûts fiscaux dans les travaux de construction ou de réhabilitation des propriétés destinées au logement permanent (appliquer une TVA de 6 % et réduire ou éliminer les frais d'urbanisation, de construction, d'utilisation et d'occupation) ;
- Créer des partenariats public-privé pour la construction et la réhabilitation à grande échelle de logements généraux et de logements pour étudiants ;
- Analyser et renforcer la simplification des autorisations urbaines.
- Faciliter les nouveaux concepts de logement (tels que la construction à louer, le "logement mixte", le logement modulaire ou les coopératives de logement) ;
- Créer une politique et offrir des transports publics qui soutiennent la possibilité d'augmenter les périmètres urbains.
Pour Chega, la solution aux problèmes de logement passe par une augmentation de l'offre, une diminution des taxes, une simplification des processus bureaucratiques et la création d'un environnement qui attire les investissements privés. Telles sont les principales propositions du parti dirigé par André Ventura pour les élections législatives de 2024 :
- révocation de l'AIMI (impôt supplémentaire sur les biens municipaux) ;
- supprimer l'IMI et l'IMT lorsqu'il s'agit de posséder un logement permanent ;
- exonérer de l'imposition les plus-values sur la vente du logement, lorsque la valeur est investie dans un nouveau logement pour le contribuable ou ses descendants, même si elle n'absorbe pas la totalité du montant ;
- créer un nouveau modèle de licence simplifiée :
- Exonération de la TVA sur la construction du premier logement ;
- exonération fiscale pour les projets de construction locative qui s'engagent à maintenir les biens sur le marché de la location pendant une période minimale de 15 ans ;
- établir des partenariats public-privé pour fournir des terrains appropriés à la construction de logements ;
- appliquer les avantages fiscaux actuellement en vigueur pour les zones de réhabilitation urbaine à tous les travaux de réhabilitation immobilière ;
- appliquer un taux autonome de 10 % aux revenus locatifs provenant de contrats avec des étudiants ou de contrats de location de logements permanents d'une durée maximale de 10 ans, et de 5 % pour les durées plus longues ;
- créer une plateforme municipale d'enregistrement des locataires ;
- investir dans le réseau de transport public pour l'expansion du logement.